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Veille sur l’implantation du service sage-femme sur le territoire

Un sous-comité a été formé pour travailler sur les questions d’accès au service sage-femme et assurer une veille sur l’implantation du service sur l’ensemble territoire. Ce comité est composé de représentantes de chacune des parties du territoire. En 2020, un état de situation sur l’implantation du service sage-femme a été fait par MRC afin de constater l’avancement de l’implantation du service. Des recommandations ont été émises afin de faciliter l’implantation du service sur le territoire.

Voici les principales recommandations :

  • Mettre sur pied un comité interprofessionnel pour faciliter l’implantation des services ;
  • Encourager les milieux à explorer les perspectives de la collaboration interprofessionnelle, notamment pour améliorer l’offre de soin, favoriser la mise en commun des savoirs, éviter les découvertures de services et augmenter l’exposition aux accouchements des professionnels ;
  • Pour démystifier la pratique sage-femme, s’assurer que tous les professionnels concernés (omnipraticiens, gynécologues, infirmière en périnatalité, etc.) de tout le territoire soient formés — informés quant à la pratique sage-femme et à la Loi sur la pratique sage-femme ;
  • Réfléchir à la tâche des sages-femmes en prenant en compte le faible nombre de naissances (ex. tâches connexes en périnatalité ou en post-natal, collaboration avec les infirmières, etc.).
  • Pour un choix libre, prévoir une chambre de latence où les femmes pourraient passer les premiers moments de leur accouchement. Ce service pourrait être accessible aux femmes suivies par des sages-femmes et des obstétriciennes ;
  • Réfléchir à des lieux d’accouchement alternatifs, hors centre hospitalier, en collaboration avec des organismes communautaires ;
  • Mettre en place les ressources nécessaires pour assurer l’accès aux accouchements à domicile toute la semaine.
  • Pour un retour en douceur, explorer des alternatives pour les femmes qui souhaiteraient rester plus longtemps que 4 h post-partum à l’hôpital ;
  • Réfléchir à une entente plus souple (ex. Une admission à l’hôpital 24 h/36 h comme toutes les femmes qui accouchent en CH), notamment dans le contexte où plusieurs femmes viennent de loin pour accoucher à Maria avec des sages-femmes ;
  • Développer pour les lieux de naissance à l’extérieur de l’hôpital, un endroit où les femmes peuvent séjourner au moins 24 h après l’accouchement, notamment pour celles qui habitent loin par exemple dans les MRC du Rocher-Percé et de la Haute-Gaspésie.
  • Assurer un financement adéquat en tenant compte, entre autres, de l’étendue du territoire à couvrir et non pas uniquement du nombre de naissances ;
  • Procéder rapidement au processus d’embauche de sages-femmes pour la MRC Côte-de-Gaspé, compte tenu des enjeux de recrutement. Une des sages-femmes embauchées à Gaspé pourrait avoir sous sa responsabilité le développement du service sage-femme et travailler en étroite collaboration avec la responsable des services sages-femmes de la Baie-des-Chaleurs. (Le processus d’embauche a débuté en mars 2023)
  • Pour un arrimage communautaire, consulter et collaborer avec les groupes citoyens et les organismes locaux afin de consolider et bonifier l’offre existante de service en périnatalité ;
  • Encourager les liens avec les maisons de la famille, ou tout autre organisme communautaire approprié, afin d’y offrir le suivi sage-femme, hors centre hospitalier.
  • Veiller à ce que le service sage-femme figure dans l’organigramme du CISSS de la Gaspésie et qu’il reste sous la direction « Enfance, jeunesse, famille » comme c’est le cas dans la très grande majorité des régions du Québec ;
  • Demander au Ministère de faire l’annonce officielle du service sage-femme de la Gaspésie, le service étant maintenant officiellement fonctionnel, et assurer la promotion et l’information concernant le service sage-femme auprès de la population gaspésienne ;
  • Pour une meilleure représentation des sages-femmes sur les instances de concertation, créer un conseil sage-femme au sein du CISSS dès qu’il y aura cinq sages-femmes (Baie-des-Chaleurs et Gaspé) ;
  • Prévoir une représentation sur le comité périnatalité en attendant l’arrivée des sages-femmes sur ces comités.
Pour en apprendre davantage, consultez notre état de situation

Veille sur les ruptures dans les services d’obstétriques en GÎM

Plusieurs ruptures dans les services d’obstétrique de la région GÎM ont été observées dans les dernières années. Ces bris de services forcent des femmes à parcourir de longues distances afin de pouvoir accoucher. Sans mentionner le stress et la logistique supplémentaire que cette situation occasionne aux femmes et aux familles de la région, ces ruptures fragilisent la prestation d’un service essentiel sur un territoire qui compose déjà avec un défi important de distance à parcourir entre les points de services.

Le comité-conseil assure donc depuis 2019 une veille et répertorie les ruptures dans les services d’obstétriques de la région.

Pour communiquer de l’information concernant les ruptures dans les services d’obstétriques, remplissez ce formulaire:

Voir le formulaire

Sensibilisation sur la question des violences gynécologiques et obstétricales

Les violences obstétricales sont définies comme « tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente. »

Lahaye, 2018: 187

Les violences gynécologiques sont similaires aux violences obstétricales mais peuvent survenir hors du contexte de la grossesse.

Le comité conseil est préoccupé par ces violences et le tabou qui les entoure. Nous croyons que s’informer, partager nos récits et se former peuvent participer à une meilleure connaissance et à une dénonciation plus large de ces violences. Nous vous partageons ici quelques ressources, destinées à sensibiliser à la fois les victimes et les professionnelle·s de la santé.